Le projet

Avez-vous déjà ressenti la frustration d’entendre de magnifiques musiques massacrées par un matériel audio qui grésille ou qui tombe en panne régulièrement ? C’est exactement ce qui nous arrive en ce moment avec l’orgue de notre église Saint Benoît !

L’orgue de Saint Benoît date du XIXème siècle.

Les pannes s’accumulent : les notes qui sortent des tuyaux sonnent faux, une note sur deux au pédalier ne produit plus aucun son et certaines restent bloquées. La soufflerie, qui permet d’envoyer de l’air dans les tuyaux et date de la création de l’orgue, fait beaucoup trop de bruit.

Certains tuyaux se sont effondrés à cause de leur usure.

Le mécanisme est tellement usé qu’une trop grande variation de température le rend inutilisable. L’orgue se dégrade de jour en jour. À la rentrée de septembre, un des deux claviers était hors d’usage.

Nous avons 2 solutions aujourd’hui : soit le mettre à la poubelle, soit le restaurer. Il serait dommage de le jeter : sa place n’est pas avec les ordures. Nous voudrions au contraire faire honneur à ceux qui ont mis en place ce merveilleux instrument, et en faire profiter les générations futures.

Les mécanismes usés des pédales lâchent les uns après les autres, il est urgent de faire quelque chose…

C’est pourquoi nous avons choisi l’autre solution : le restaurer afin de lui redonner une nouvelle jeunesse. Nous permettrons ainsi d’accompagner correctement et de magnifier toutes les cérémonies religieuses (messes, enterrements, baptêmes, etc…) pour les cent ans à venir.

N’oublions pas que cet instrument est aussi un outil de travail pour de nombreux organistes qui viennent répéter leurs gammes et s’entraîner dessus pendant leurs études au conservatoire.

Vous l’avez compris, nous voulons transmettre aux générations futures un bel instrument, qui sonne juste, et qui donne tout son potentiel pour que les auditeurs puissent profiter de la richesse de ses harmonies.


L’Association des Amis des Orgues de la Cathédrale a été fondée en 1955. Elle est composée de musiciens et d’amoureux du patrimoine qui veulent entretenir les joyaux que sont ces instruments et les léguer en bon état aux générations futures.

Mme CHASSEGUET, organiste et secrétaire de l’association, organise des concerts tous les étés pour financer la réfection des orgues de l’ensemble paroissial.

L’évêque du Mans, Mgr VUILLEMAIN, assure les fonctions de président de l’association, tandis que le curé de la cathédrale Saint Julien, le père Benoît PIERRE, est vice-président.


Cette campagne vise avant tout à financer l’achat de nouvelles pièces pour remplacer les pièces usagées. Notre besoin total pour ce projet a été évalué à 65 000 €. Un premier palier à 16 500 € a déjà été atteint, il nous permettra de couvrir l’achat de nouvelles pièces pour remplacer celles qui sont hors d’état.

En plus de cela, nous prenons en charge :

La rémunération des facteurs d’orgue qui travailleront sur le projet sous la direction de Pierre-Yves Le Blé (facteur d’orgue sarthois) en 3 temps :
1. Démonter l’orgue entièrement pour voir ce qu’il y a à changer ou à rénover
2. Remonter l’orgue étape par étape avec les pièces neuves ou restaurées
3. Accorder les tuyaux
Le transport (avec des protections) des tuyaux et des autres pièces à rénover en atelier
La réfection de la soufflerie pour diminuer le bruit de l’instrument
La construction d’un meuble de protection qui préservera notre orgue, et améliorera considérablement la diffusion du son


C’est vers 988 qu’Hugues Ier, comte du Maine, aurait fait bâtir à cet endroit une chapelle dédiée à Saint-André pour les moines de La Couture. L’évêque Hildebert de Lavardin y érigea une paroisse, dite de Saint Benoît, au début du XIIème siècle. Détruite par un incendie en 1367, elle fut rebâtie, puis agrandie en 1473 par Charles d’Anjou, comte du Maine avec l’extension du chœur, et la construction du transept, et au XVIème siècle par la nef et les bas-côté sud. La chapelle nord fut élevée en 1523.

L’église, remaniée au XIXème siècle, fut dotée d’un clocher en 1900. Dans un intérieur très restauré aux XIXème et XXème siècles, deux éléments rappellent le passé ancien du bâtiment. Dans la crypte de Sainte-Scholastique, on a pu retrouver d’anciennes épitaphes et de nombreuses substructions d’origine mérovingienne. L’église est toujours riche en statues représentatives de l’âge d’or de la terre cuite mancelle.